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Cela faisait quelques années que je n’avais pas répondu à l’envoûtant appel du fleuve Saint-Laurent. Même lorsque je l’avais suivi, je m’étais arrêtée à l’Isle-aux-Grues ou j’avais passé tout droit pour visiter les jardins de Métis, traversant en coup de vent le paisible Kamouraska. Car on ne va pas dans le Bas-du-Fleuve en espérant y vivre une bousculade d’événements culturels et sportifs intenses; on s’y rend plutôt pour contempler en toute quiétude ses jolis camaïeux ponctués par le jaune éclatant des champs de canola.

Si l’on exclut les cabourons, ces surprenantes collines solitaires, les paysages du Kamouraska sont tout en horizontalité, superposant les douces nuances du vert de la terre, du jaune-brun des battures et du bleu du ciel.
Malgré l’omniprésence de l’industrie agricole, la région garde un côté poétique grâce à son contact avec le fleuve Saint-Laurent. La beauté du littoral et l’air qui commence à devenir salin ne sont qu’un avant-goût de ce que la péninsule gaspésienne a à offrir.
Le Kamouraska demeure en outre une destination gourmande même si peu d’établissements « gastronomiques » s’y trouvent et même s’il n’y a pas beaucoup de diversité dans l’offre. Mais est-ce si étonnant pour une région totalisant 22 000 habitants répartis dans 17 municipalités?
Mes bonnes adresses
Comme je viens de le mentionner, il n’y a évidemment pas 15 microbrasseries desquelles choisir. On se retrouve donc presqu’assurément chez Tête d’Allumette à Saint-André, dont les bières ne font peut-être pas l’unanimité chez les palais fins mais dont la terrasse justifie la visite. Les amuse-gueule du terroir sont aussi un des bons coups de l’endroit. C’est ici que j’ai découvert la salicorne, cette herbe halophyte au goût de mer et à la texture croquante cueillie dans la région à partir du début juillet. Enfin, des cruchons de jus houblonné sont disponibles pour emporter.

Même s’il faut souvent revêtir « une petite laine » pour profiter de la terrasse, la vue en vaut la peine.
Si vous souhaitez profiter de l’environnement naturel, vous avez la possibilité de poser votre tente pour la nuit au camping rustique le Racoin de Saint-Germain, réputé pour ses petits déjeuners réconfortants.
Située au cœur du village de Kamouraska, la boulangerie Niemand reste aussi un classique pour le petit déjeuner, même si elle n’a pas vraiment de compétiteur.
Je n’ai pas eu de coup de cœur pour l’ambiance ou pour la nourriture du bistro de la poissonnerie Lauzier, quoique le menu soit varié et de nature à faire plaisir aux enfants. La déco est cependant chouette.
Le jardin du Bedeau est un autre endroit où se procurer des produits du terroir comme la salicorne ou les baumes à lèvres de Lili la miéléfique.
Mon établissement préféré a été la Fée gourmande de Kamouraska, avec ses sorbets aux saveurs originales et sa poutine glacée, faite d’une base de mini-crêpes et de brownies recouverte de crème glacée et d’un coulis de caramel…bref, pas du tout décadent! En toute honnêteté, les portions sont généreuses et j’ai regretté d’avoir accompagné ma guédille au homard de patates frites!
Dire que tous les établissements dont je viens de vous parler se rallient en 45 minutes à vélo sur du plat…imaginez la belle excursion qui vous attend! ;-)
Le Kamouraska, c’est où déjà?
À moins de 2h de Québec par la Transcanadienne, avant d’atteindre Rivière-du-Loup. Un séjour de 2 jours est parfait pour bien prendre le pouls de l’endroit et décrocher de la course quotidienne du métro-boulot-dodo.